Le village de Leiva

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le nom hernandez

la famille Hernandez

Leiva

Origine du nom "Leiva"

bibliographie

Hernandez

Nom castillan formé avec le suffixe de filiation -ez sur Hernando. C'est une variante de Fernandez. En Espagne les noms ont été générés à partir du prénom du père, dans le cas présent au prénom "Hernando" est venu s'ajouter la terminaison "EZ". Dans certains cas le prénom d'origine peut être "Fernando" qui évoluera vers Fernandez puis Hernandez. D'ailleurs les registres religieux du XVIIe Siècle démontrent la confusion entre les deux noms ( On y voit "Fernandez" replacer perfois "Hernandez). Le nom Fernandez est issu du radical Espagnol "Faro" signifiant "voyage" et "nano" signifiant "brave".

C'est le 13 ème nom le plus répandu en Espagne. La présence de ce nom est très fréquente à Mazarron, le nombre d'enseignes dont le propriétaire s'identifie comme "Hernandez": un passage au cimetière révèle beaucoup de tombes à ce nom. Nous signalerons tout particulièrement le fait qu'une rue de Mazarron porte le nom de "Miguel Hernandez". Miguel Hernández Gilabert ( né le 30 octobre 1910 à Orihuela, provinced'Alicante – mort le  28 mars 1942 à Alicante) est l'un des plus grands poètes et dramaturges espagnols du xxe siècle. On trouve dans Mazarron un placard reproduisant une de ses sitations.

 

La Famille Hernandez

Lorsque j'ai voulu me lancer dans les recherches généalogiques sur mon Grand-père Miguel Hernandez (ici à droite), je m'attendais à une vraie galère: je ne connaissais pas les lieux exacts de naissance, de mariage... Je savais seulement qu'il avait quitté la Province de Murcia durant la guerre de 1914 (vers 1916) pour venir s'installer avec femme et enfants à Moutier en Tarentaise. Ne parlant pas l'Espagnol, ne connaissant pas les lieux, l'opération me passait désespérée. Et puis après beaucoup de tatonnements le "contact" a été trouvé grace aux archives de Mazarron photographiées par les Mormons; ces archives sont actuellement directement accessibles sur Internet. C'est là que l'on découvre qu'il est né à Leiva. Leiva est un hameau de Mazarron rattaché à la paroisse de San Antonio de Padua (Mazarron). Et comme chaque baptême enregistre le nom des parents et des grands parents les recherches sont falicitées. De fil en aiguille on remonte dans le temps et cela de façon étonnante puisque ses ancêtres sont toujours issus de ce même village, y naissent, s'y marient y meurent... et ainsi jusqu'au milieu des années 1500. Lorsqu'on sait que les Maures avaient été boutés hors de cette province en 1492, on a le sentiment d'être remonté pratiquement à l'occupation arabe!

Cela donne le sentiment d'une famille liée à ce village, à ce coin d'Espagne durant pratiquement 500 ans. Il a paru indispensable de connaitre l'histoire de Mazarron de Leiva, car la comprendre c'est un peu approcher l'histoire de ma famille. Que justifie cette fidélité aux lieux? On voit, à partir de 1492 l'importance prise par la noblesse Espagnol. C'est elle qui possède les ressources du sol, du sous-sol. Elle en gère l'exploitation, contrôle les populations qui "leur appartiennent" comme des biens immobiliers. Ce semi-servage fixe les individus; la noblesse garantissant probablement des compensations "sociales", construit les églises, apporte la sécurité. N'oublions pas que l'Espagne a été gouvernée pendant longtemps par des Rois autoritaires, par des régimes très conservateurs. L'église Catholique cautionnant ce non libéralisme. La révolution Française n'a pas eu d'impact de "propagande révolutionnaire". L'occupation Française de 1808 au contraire consolide l'unité espagnole contre l'envahisseur Français, le tableau de Goya " dos de Mayo" en illustre les massacres madrilènes. La tentative libérale de 1823 a été étouffée grâce au support des troupes Françaises envoyées par le royaume de France, voulant protéger son voisin "des troubles" que nous avions connu en 1789. Ainsi, la famille Hernandez s'identifiait à la Mine de Leiva et ce bout de sol si loin de nous. C'est pourquoi il fallait "voir" et au printemps 2011 nous avons pris la route, destination Mazarron !

Que reste-t-il de la famille de mon Grand-Père en Espagne? Losqu'il naquit, son père était dans sa 42ème année, et Miguel était le dernier enfant d'une famille de 4 Garçons et trois filles dont certains sont morts jeunes. Les registres d'états civiles sont acessibles jusque 1943 pour les naissances et 1960 pour les mariages. C'est ainsi qu'il a été possible d'identifier des cousins descendant des parents de notre grand père et de notre génération...

LEIVA

En partant de Mazarron, prenant la route vers Morata, à environ trois ou quatre miles vous arrivez à Leiva. Sur un promontoire situé dans le quartier de Los Vidales, se dresse l'église de Leiva, dédiée au culte de la "Virgen del Carmen".

Après quelques recherches, nous avons trouvé, à l'écard des habitations, cette petite église. En face, une cours de terre battue invitant à la quiétude et au repos; elle est bornée par une rambarde de fer forgé noir et ombragée par un grand arbre. Les murs blancs de la chapelle, la simplicité de son architecture renforce la sérénité des lieux; on s'y sent bien. Pas de grands ornements, une simple porte de bois donne accès à l'église. Au-dessus de cette porte une inscription en céramique précise le nom du lieu. Sur les deux côtés de cette porte deux petites lampes fixées au mur. Cette façade est surmontée d'un simple pignon en pur style espagnol, abritant la cloche et se couronne d'une fine croix de métal noir. Le seul élément décoratif qui se distingue est l'encadrement couleur saumon de la porte d'entrée.

Cette église a été construite sur une chapelle qui a été détruite pendant la guerre civile. .

 

 

 

En voyant cette petite église, j'étais content car elle correspond à celle où fut baptisé mon grand-père en 1878 : l'église "Virgen del Carmel" à Leiva . Mais, à y regarder de plus près, ce n'est pas exactement celle-là; c'était plutot celle qui l'a précédée, car l'église, de mon grand père fut détruite durant la guerre civile et fut reconstruite vers 1942.

 

Leiva, située à 120 mètres au-dessus du niveau de la mer, est rattaché à la commune côtière de Mazarron. Population 250 habitants environ.  Leiva est le hameau le plus étendu de la commune de Mazarron, et compte dans son territoire le Coto de Fortuna, qui est une réserve forestière importante.
Leiva, comme d'autres villages de la commune de Mazarron, a vu sa population fortement évoluer depuis le milieu du XIXe siècle. Le boum de l'industrie minière entre 1840 et 1913 entraina un bouleversement de ce qui jusqu'alors n'étaient que des villages à la population très dispersée. C'est encore le cas aujourd'hui pour Leiva. La Première Guerre mondiale, dans lequel l'Espagne n'a pas été impliqué, a provoqué dans son industrie minière une croissance des exportations vers les autres pays d'Europe, à la recherche des métaux nécessaires pour produire des armes.
  
A la fin du XIXème l'activité minière de Coto Fortuna était aux mains de la Société Fortuna basée à Bilbao qui investira la somme importante de cinq millions de Pesetas dans les activités locales. Parmi les puits en exploitation, le plus important et le plus connu était la mine de San Juan, qui employait beaucoup de personnes natives des lieux. Lors de leur mise en exploitation au XIXème Siècle on découvrit en grand nombre des vestiges laissés par les romains. Le puits d'une profondeur de 150 mètres fut toujours sensible aux infiltations d'eau.

La population initiale fut submergée par l'afflux massif de travailleurs étrangers à la recherche de travail, et on peut, encore aujourd'hui, voir les habitations troglodytiques qu'ils occupèrent à cette époque. Ce sont des cavités rustiques typiques de l'habitation provisoire d'un travailleur en transit.

 


  
En marge des sites miniers, Leiva pratiquait les cultures de blé et d'orge, et le Moulin de Leiva et celui del Rojo Fuentes témoignent de ce développement agricole. Lorsque l'exploitation minière a perdu sa contribution économique majeure , il fallu trouver des activités de remplacement: la dernière mine ferma en 1967, c'est ainsi qu'on développa les cultures fruitières. Il fallait de l'eau, et on recourru à celles de forrage, mais leur salinité limite la rentabilité des exploitations.
Lors de notre visite nous avons découvert d'immenses plantations de Mandariniers, alors que d'autres parcelles semblent abriter Grenades, Amandes... on parle aussi de Tomates, Melons, Pastèques...

 

 

Que reste t il aujourd'hui de ce qu'a connu mon grand-père ? Il n'est pas facile de répondre à ce type de question; les activités ne sont pas comparables, il ne reste pratiquement pas de maisons anciennes, à part quelques ruines; le village lui même est de dimension très modeste et ne contient que des constructions récentes (voir photo en tête de ce chapitre); étonnant pour l'Espagne, l'église est en marge du village. Seul, probablment la ligne des montagnes, la perspective sur Mazarron ont peu évolué. Plus proche la campagne doit paraitre moins aride de ce qu'elle a pu être; la présence de plantations d'arbres fruitiers donnant une couleur plus verte au paysage.


  


Champs d'oliviers et amandiers , Moulin de Leiva et restes d'habitations troglodytiques


D'où vient le nom de Leiva?

Lors de mes recherches sur Leiva et Mazarron apparait assez tôt un "Francisco de Leiva". C'est probablement cette famille qui justifie ce nom de "Leiva". Juan Francisco de la Cerda Jacinto La Cueva Lama et Arteaga Gamboa Leyva, connu sous le nom de Juan Francisco Leiva, comte de Bath (né à Alcalá de Henares, le 2 Février 1604 - Guadalajara 27 Mars 1678) était un aristocrate et politicien espagnol qui a servi comme vice-roi de la Nouvelle-Espagne du 16 Septembre, 1660 au 28  Juin  1664. La Nouvelle-Espagne comprenait la totalité de l'actuel Mexique, et l'ensemble de l'Amérique centrale jusqu'à la frontière méridionale du Costa Rica. Elle regroupait aussi certains États des États-Unis, à savoir la Californie, l'Arizona, le Nouveau-Mexique, le Texas. L'Espagne revendiquait aussi d'autres régions plus au nord (dont l’Oregon Country), mais sans les délimiter avec précision. Les Philippines étaient aussi rattachées, avec le statut de colonie, à la Nouvelle-Espagne.

 

 

Bibliographie

http://www.simplynetworking.es/calida-9307-64-9-sierra_de_las_herrer%C3%ADas_leiva_mazarr%C3%B3n.html

http://www.regmurcia.com/servlet/s.Sl?sit=a,138,c,522,m,1075&r=CeAP-693-PORTADA_CENTRO_AMPLIADO

 

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