Parçay-Meslay, Rochecorbon, Abbaye de Marmoutier

Contenu

Parçay Meslay

Rochecorbon

Marmoutier

 

 

Dans ces pages sont regroupés:

- Parçay-Meslay

- Rochecorbon; ces deux communes voisines ont une histoire tellement liée qu'il est difficile de les dissocier

Toutes deux font partie du groupement de communes " le Vouvrillon", dont le centre est Vouvray. Un des intérêts communs, est la culture de la Vigne, avec le fameux vin "Vouvray",Cette appellation est certainement l'une des plus fascinantes de France, tant sur sa conformation géologique, un plateau calcaire (tuffeau) entaillé par de petites rivières, que sur ses vins qui peuvent mettre du temps à se livrer mais qui peuvent donner beaucoup.

La vigne est plantée sur le rebord du plateau, et le vin élevé et conservé dans des caves creusées dans la falaise abrupte. Les vins tranquilles sont des blancs secs, demi-secs ou moelleux. Balzac en consommait plus que de raison.

Nous y ajouterons, l'Abbaye de Marmoutier: bien que faisant partie de la ville de Tours, elle est géographiquement en limite de Rochecorbon, et son histoire est fortement liée à ces deux communes.

 

Parçay Meslay

Blason de Parçay Meslay ( les bandes blanches et rouge se rapportent aux armes de Marmoutier, l'arbre est un Nefflier, signalons les deux grappes de raisin)

L'autre blason est celui de la touraine; il reprend le blason de Philippe le Hardi

2200hab. (les Parcillons)

Historique de Parçay-Meslay

La dénomination du village, dans sa forme actuelle, remonte seulement à 1814. Elle résulte de l’association de deux noms, correspondant à deux entités géographiques mitoyennes, ayant chacune une origine et une histoire distinctes, plus que millénaires PARÇAY a d’abord été appelé PARTIACUS, du nom d’un homme latin PARCUS qui, à l’époque gallo-romaine, était propriétaire d’une « villa », sorte de colonie agricole sur le plateau. Cette appellation, confirmée dans une chartre de Charles-le-chauve en 852, a évolué avec le temps et le remplacement du latin par la langue d’oïl. Partiacus se transforma successivement en Parciacum (993), Parçayum (1277), puis Parceyum (1293) et enfin Parçay en 1338. MESLAY portait primitivement le nom de CAMPANIACUS (1061), ou « champagne », désignant une terre fertile. Mais elle tire son nom actuel de « Moelleim », du latin Mespilium, qui désigne un bois de néfliers poussant, à l’époque, à l’état sauvage sur le plateau.

Même si cette association est récente (moins de deux siècles) on ne peut séparer Parçay de Meslay qui, toutes deux, dépendaient de l’abbaye de Marmoutier. C’est ainsi que la seigneurie de Parçay appartenait à l’abbaye dès le IXème, bien que jusqu’au XIIème l’exercice de la justice relevât du Bailli de Parçay. La demeure existe toujours : après avoir été longtemps le presbytère de la paroisse elle est devenue, depuis quelques années, la mairie du village.

Presbytère, ancienne maison du bailli, XVIIème siècle(aujourd'hui la mairie)

De même, le « fief » de Meslay fut rattaché à Marmoutier dès 1061 par un don de Renaud de Hodet, qui y fonda un prieuré. C’est Hugues de Rochecorbon, abbé de Marmoutier, qui en 1220 fit construire à Meslay le Portail et la Grange ainsi que le Colombier et les fortifications.

Autres Particularités :

Ancien château du XVème siècle , dit "La commanderie ", elle était la résidence du Seigneur de Parçay (au nord de l'église)

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Église Saint-Pierre et ses fresques XIIème siècle (Christ en majesté, saint Pierre et apôtres).

Sa nef lambrissée XVIème siècle, murs Xème et XIIème siècles, abside en cul-de-four.

Paroisse

Parçay-Meslay fait partie de la paroisse Saint Martin les Vignes, ainsi que les communes de Monnaie, Nouzilly et Rochecorbon.

Le terrain d'aviation

Le terrain d'aviation de tours est largement implanté sur la commune de Parçay Meslay. Il a sa part dans l'histoire de France. Le 10 juin, Paris est déclaré ville ouverte, le gouvernement après une dernière réunion du conseil des ministres quitte la capitale pour la ville de Tours. Le 13 juin 1940, avant le conseil des ministres se tient à Tours la dernière réunion du conseil de guerre Interallié. Winston Churchill y assiste il atterrit à 14 heures à l’aérodrome de Parçay-Meslay. La rencontre éclaire les Britanniques, ils comprennent que la situation est désespérée. Le 13 juin au soir Paul Reynaud lance de la préfecture de Tours un appel angoissé au président Roosevelt.

Haujourd'hui, l'association sportive de Parçay Meslay, s'appelle (encore) "l'Avionnette", par déférence d'un passé marqué par les débuts de l'aviation.

Plus récemment, le 9 juin 2007, le Maire de parçay acueillait le Président de la République en visite à Tours.

 

La Grange fortifiée de Meslay

La Grange de Meslay est sans doute l’exemple le plus remarquable que l’on ait conservé en France et même en Europe de bâtiments monastiques à destination agricole. Primitivement, elle était située dans un vaste enclos de près de deux hectares, ceint de murs dont il reste encore assez de vestiges pour que l’on en perçoive bien le tracé, et qui comprenait d’autres bâtiments.

Une oeuvre des moines de Marmoutier

Cette admirable réalisation est l’oeuvre des moines de l’abbaye voisine de Marmoutier, le “grand monastère” (Majus monasterium) pour l’appeler par son nom, qui tirait sa gloire de saint Martin, son illustre fondateur au IVe siècle, et sa fortune des comtes de Blois qui l’avaient relevé de ses ruines et fondé une deuxième fois vers 982. On peut même être plus précis. La Chronique des abbés de Marmoutier nous dit en effet qu’Hugues des Roches, abbé de 1210 à 1227, ce grand bâtisseur qui fit élever dans l’abbaye même le portail de la Crosse et commencer la reconstruction de l’église, édifia aussi “la grange de Meslay avec le porche, le colombier et les murs de ce manoir”, c’est-à-dire très exactement l’ensemble architectural actuel.

La grange de Meslay: le porche et la façade de la grange dimière

Meslay du XVe siècle à nos jours

C’est alors aussi que le prieuré fut mis à mal par les soldats écossais, qui constituaient l’essentiel de l’armée régulière du prince. Ces alliés mal payés se livraient au pillage quand ils revenaient en Touraine après quelque campagne. Le 13 septembre 1422, veille de la Sainte-Croix, “ils brûlèrent, dit la Chronique des abbés de Marmoutier, la grande et belle grange de Meslay, qui était remplie de grains, de vin et de fourrage”. Le calme revenu, une dizaine d’années plus tard, la grange fut relevée de ses ruines et la superbe charpente que nous admirons encore, construite.

La charpente de la grange dimière

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Rochecorbon

3028 hab. (les Rochecorbonnais)

histoire

L'histoire de Rochecorbon est bien sûr liée à la Loire, baptisée le fleuve Royal. La présence de l'eau a toujours été un facteur favorable à la présence de l'homme, ce qui explique qu'un oppidum gaulois ait existé sur le territoire de la commune bien avant l'ère chrétienne.

Sur le plateau se dressait un oppidum gaulois

 

L'homme préhistorique occupa vraisemblablement les grottes naturelles ouvertes au fil des temps dans la roche de tuffeau le long du fleuve, la découverte de silex taillés en sont une preuve. Rochecorbon, tout comme Tours connaît l'occupation romaine, on dénommait alors le village : Vodanum. Le nom du village évoluera au cours des siècles, avec une approche de son identité actuelle vers le 13ème siècle, à moins que le nom ait trouvé son origine en Corbon des Roches, riche seigneur chevalier qui fit construire un château dominant la Loire. Le fils de ce dernier fit bâtir en 1095, la tour quadrangulaire qui subsiste encore et que tout le monde appelle "La Lanterne" haute de dix mètres, bien des hypothèses surgissent sur son rôle exact : sans doute s'agissait-il d'une tour de guet. On prétend également qu'elle aurait servi de fanal afin de prévenir les garnisons alentour de l'approche d'un danger, mais cette édifice permettait plus sûrement de guide à la navigation fluviale.

L'histoire de Rochecorbon est également liée à Saint-Martin et Marmoutier, à l'Eglise toute puissante qui détenait nombre de terres et domaines en val de Loire. Baronnie de Touraine, l'histoire de Rochecorbon se calque souvent sur celle de la France, de Louis XI à la révolution, si près de Tours, d'Amboise et de Blois, là où les pages parfois sanglantes de l'histoire du pays se sont écrites.

Particularités :

Dans son Journal d'un film, Jean Cocteau mentionne que le tournage de son chef-d'œuvre, La Belle et la Bête, a démarré à Rochecorbon le dimanche 26 août 1945. Le film a été tourné dans un moulin (moulin de Touvoie des XVe et XVIe siècles), le long d'un petit affluent de la Loire, la Bédoire. Dans cette propriété se situe une fontaine appelée « fontaine de Jouvence ».

Ancien moulin de Touvoie XVème siècle où Jean Cocteau tourna "la Belle et la Bête" : logis et grange ; fontaine dans le jardin. (vous pouvez activez la vidéo avec votre souris, coté bas gauche)

 

Château des Armuseries XVIIème/XIXème siècles. Un ancien pigeonnier

Château moderne de Bellevue avec communs XVème siècle aux Pitoisières. Manoir de La Bourdonnerie XVIème siècle.

Châteaux de Sens, Moncontour (Vouvray), CastelRoc

Château de la Taisserie château de Vaufoinard et Manoir de la Bourdonnerie

Château de Mongouverne XIXe (photo et gravure)

Le château de la Tour était autrefois surmonté d'un clocheton,aujourd'hui disparu:

il a souffert de la guerre.

Château de la Tour, aujourd'hui , reste une aile du château et sur trois étages un escalier en bois sculpté.

Châteaux XIXème siècle : La Tesserie, Montguerre, Sens, Rosnay, .Manoir de Bel-Air XVIème siècle.

Habitations troglodytiques, hier et aujourd'hui (Les Hautes Roches)

Église Notre-Dame XIème/XIIème/XVème siècles, restaurée XIXème siècle : nef lambrissée, transept saillant (carré ogival XIIème siècle, croisillons XVème siècle), abside en cul-de-four XIIème siècle, clocher XVème siècle.

Eglise Notre Dame

 

Église de Saint-Georges-sur-Loire XIème/XIIème siècles : nef lambrissée, murs en petit appareil, chœur à chevet plat, coupole surmontée d'un clocher carré; peintures murales XIIème, XIIIème et XIVème siècles; sacristie creusée dans le roc.

Extérieur de l'église et sa nef

Détails de fresques (la céne et jésus lavant les pieds des apôtres) et vitrail

Chapelle Saint-Germain XIIème siècle, en bas du vallon de Saint-Georges. Chapelle troglodytique XVIIème siècle.

Vallée de la Loire (rive droite) et vallon de la Bédouère.Ensemble des îles de la Loire.

Personnalités liées à la commune

 

Marie Laurentin dite Menie Grégoire. Journaliste. De 1967 à 1981, elle anime sur RTL une émission de radio en donnant la parole au public. Depuis 1996 elle est membre de l'Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Touraine

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L'abbaye de Marmoutier

 

Ce monastère ( Majus Monasterium ), appelé à être l'une des abbayes les plus célèbres et les plus riches de France, fut fondé en 372 par saint Martin sur la rive droite de la Loire, au nord de Tours, lorsqu'il devint évêque de cette ville : il y établit 80 religieux, astreints à ne faire par jour qu'un seul repas de fruits et légumes, sans jamais prendre de vin ni de viande et en ne mangeant de poisson que les plus grands jours de fête ; ils habitaient des cellules creusées dans le rocher ou des cabanes de branches sur le bord de la Loire. En 853, les Normands dévastèrent cette abbaye et massacrèrent 146 religieux ; en 860, les chanoines de Saint-Martin de Tours établirent 24 chanoines dans ce monastère abandonné, mais, à la suite de désordres, les chanoines furent remplacés en 982 par des moines de Cluny sous l'autorité de l'abbé Mayeul. Un peu après l'an Mil, sous l'impulsion de l'Abbé Bernier, l'Abbaye se développa considérablement et devint une des plus riches d'Europe. Le 1er mars 1096, le pape Urbain II vint à Marmoutier consacrer la nouvelle église abbatiale. Avec les invasions normandes, l'art médical trouve refuge dans les cloîtres et les couvents. L'abbaye de Marmoutier acquit une grande réputation pour la variété des enseignements qu'elle distribuait, la formation médicale y tenant un rôle primordial en raison de l'important mouvement de malades se succédant dans son infirmerie. A l'occasion des luttes féodales de la deuxième partie du XIe siècle l'Abbaye fut sérieusement endommagée par le Comte d'Anjou, Geoffroy le Barbu.

Porte de la Crosse

Le monastère fut complètement reconstruit au début du XIIIème siècle par l'Abbé Hugues des Roches, et à cette époque plus de cent Prieurés dépendent de l'Abbaye. L'église abbatiale fut remplacée en 1214 par une autre basilique terminée seulement à la fin du XIIIe siècle : de cette dernière époque date également la porte de la Crosse qui a subsisté jusqu'à nos jours avec un long mur d'enceinte, flanqué d'une tourelle d'angle.

tourelle d'angle reste du mur d'enceinte

L'église sera pillée par les Protestants en 1562. En 1739, la mense abbatiale fut réunie à l'archevêché de Tours et, à la Révolution, le monastère devint un hôpital militaire, en attendant d'être vendu à l'adjudication en 1799, comme bien national, et en grande partie démoli. Des bâtiments du XIIIe siècle, il ne subsiste que le Portail de la Crosse.

Gravures de Marmoutier en ruine, ancien plan et la chapelle actuelle.

Les "tours de justice" porte secondaire Elles donnent aujourd'hui dans la petite rue St Martin anciennement le fossé qui entourait l'abbaye.

Les tours de justice

La maison du Grand Prieur (partie de l'Hôtellerie) Bâtie par Hervé de Villepreux 1177 - 1187, avec au rez-de-chaussée des voûtes sur croisée d’ogives et au nord un escalier et une porte moulurée.

La tour des Cloches :clocher-donjon du XIème siècle, avec voûte caractéristique des ateliers locaux.

Tour des cloches et quelques ruines

Aujourdh'hui Marmoutier est un centre de formation et d'enseignement couvrant Ecole maternelle et primaire, collége, Lycée et BTS. Mes quatre petits enfants en sont actuellement, les élèves.

Marmoutier, pratique pour certaine classe la Technique d'enseignement de Montessori, Côme et Léandre ont appris suivant cette méthode. Ici Marie Chantal Rodriguez, maitresse de Léandre en maternel.

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à consulter

http://www.parcay-meslay.org/index.php

http://pelerindetouraine.free.fr/galeries/galerieparcaymeslay/index.htm

http://www.mairie-rochecorbon.fr/

http://loire.valley.free.fr/fr/vallee_du_cher/rochecorbon.html

http://passions.mettavant.fr/Rochecorbon/RC.htm

http://www.encyclopedie-universelle.com/abbaye%20de%20Marmoutier.html

http://www.marmoutier.com/